L’EUR 7Y IRS, qu’est-ce que c’est ?
C’est un taux de référence que les banques utilisent pour se couvrir contre les variations des taux d’intérêt quand elles proposent des prêts à taux fixe. Plus ce taux est élevé, plus les banques doivent payer cher pour se protéger contre une hausse des taux… et donc, elles répercutent ça sur les emprunteurs, en augmentant les taux de prêt immobilier.
Alors que les taux enregistrent une baisse continue depuis plus d’un an, les nouvelles grilles révélées par les banques pour le mois d’avril viennent jouer les trouble-fête, avec quelques hausses. Simple couac ou mouvement de fond ? On vous éclaire sur la question.
Depuis le mois de janvier 2024,
chaque nouvelle analyse des taux se ressemble, avec un même leitmotiv : ça baisse. Enclenché depuis quatorze mois, ce recul a de quoi redonner peu à peu du baume au cœur à des emprunteurs qui regagnent chaque mois en capacité d’emprunt. Ainsi, les taux moyens sur 25 ans sont passés de 4,5% (fin 2023) à environ 3% au mois de mars.
Oui mais voilà, la nouvelle grille des taux pour le mois d’avril se veut un peu moins réjouissante, avec des taux qui repartent à la hausse chez plusieurs établissements. Attention, aucune raison de paniquer, les augmentations enregistrées se situant entre 0,1 et 0,2 point. Chez d’autres, les décotes seront plus compliquées à obtenir. Pas de quoi faire fondre votre budget comme neige au soleil, on vous rassure. Toutefois, cette hausse a de quoi interroger : s’agit-il d’un mouvement isolé ou faut-il s’attendre à ce que cela se généralise ?
Des taux qu’on prévoyait de voir baisser jusqu’à la fin de l’année
En début d’année, la vision de Pretto se voulait résolument optimiste, avec des taux qui continuent de poursuivre leur reflux pour atteindre les 2,6-2,8% d’ici la fin 2025. Une analyse qui concorde plutôt avec
celle de l’Observatoire Crédit Logement, qui voit les taux diminuer jusqu’à l’été et se stabiliser par la suite.
Il faut dire que la politique menée par la Banque centrale européenne, qui a à nouveau (et pour la sixième fois consécutive)
diminué ses taux directeurs, avait de quoi nourrir l’optimisme ambiant. Reste que l’évolution des taux est assujettie au contexte économique, et de ce côté-ci, il existe bien des ombres au tableau.
Un contexte géopolitique qui pèse sur les taux
La preuve en est, au lendemain de la rencontre dystopique entre le président américain et Volodymir Zelensky, l’EUR 7 years interest rate swap (EUR 7Y IRS, pour les puristes) a connu une envolée, non sans conséquence pour le niveau des taux immobiliers.
Source: PRETTO