Marché immobilier : la baisse des prix s’accentue dans les grandes villes
Le marché immobilier français confirme sa dynamique baissière, particulièrement marquée dans les grandes villes. Selon de nouveaux baromètres publiés ce 4 avril, les prix de l’immobilier poursuivent leur repli dans plusieurs grandes métropoles. À Paris, la tendance se confirme avec une baisse annuelle de -6,3 %, accentuant une correction amorcée depuis plusieurs mois. D’autres grandes agglomérations, comme Lyon et Bordeaux, connaissent également un recul significatif des prix, oscillant entre -5 % et -7 % sur un an. Ce phénomène traduit une perte de pouvoir d’achat immobilier pour de nombreux ménages, combinée à une offre de biens en augmentation.
En revanche, dans les villes moyennes et les zones rurales, la situation apparaît plus stable. Si certaines communes affichent de légères baisses ou stagnations, d’autres conservent des niveaux de prix soutenus, portés par une demande toujours présente pour les espaces plus vastes et les cadres de vie plus naturels, tendance renforcée par les effets durables du télétravail.
Les experts expliquent cette situation par plusieurs facteurs : d’une part, le durcissement des conditions d’accès au crédit, avec des taux d’intérêt toujours élevés et des critères d’octroi plus stricts, freine une partie importante des acquéreurs potentiels. D’autre part, l’augmentation du stock de biens disponibles à la vente accroît la concurrence entre vendeurs, ce qui les incite à revoir leurs prix à la baisse pour réussir à conclure une transaction. Dans ce contexte, le marché semble entrer dans une phase de correction durable, obligeant vendeurs et acheteurs à redéfinir leurs stratégies. À court terme, si les taux d’intérêt ne connaissent pas de baisse significative et si l’offre continue de croître, cette pression à la baisse sur les prix pourrait se maintenir, voire s’accentuer, dans les mois à venir.
2. Logements énergivores : calendrier resserré pour l’interdiction de location
Le gouvernement a confirmé une accélération du calendrier d’interdiction des “passoires thermiques” :
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Dès 2027, les logements classés F au DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) ne pourront plus être loués.
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Les logements classés E seront interdits à la location en 2030.
Cela pousse de nombreux propriétaires à envisager des travaux de rénovation énergétique rapidement, sous peine de voir leur bien devenir non rentable.
3. Marché locatif : la pression continue dans les grandes villes
Malgré la baisse des prix de vente observée sur le marché immobilier, les loyers continuent de progresser dans les principales agglomérations, sous l’effet d’une offre locative insuffisante. À Paris, les loyers ont ainsi enregistré une hausse moyenne de 4,5 % sur un an. À Marseille, la tension est encore plus marquée avec une augmentation de 6 % en 12 mois, portée par une explosion de la demande locative. Cette situation s’explique notamment par le déséquilibre persistant entre l’offre et la demande, accentué par la conversion d’un grand nombre de logements vers des locations de courte durée ou touristiques.
Source:maformation immo